[post VOY] Reine Éternelle

Sujet: Re: [post VOY] Reine Éternelle Dim 15 Mar 2009, 21:31

CHAPITRE VINGT SIX

A bord du SHARKHAN,

L’oiseau de proie, occulté, lancé à pleine vitesse, traînait derrière lui sa bombe improvisée. La masse du débris presque équivalente à celle du vaisseau klingon, chargés de plusieurs dizaines de mines antimatière, le ralentissait, malgré la grande vélocité en impulsion du classe B’REL. Et le deuxième cube borg apparu sur ses senseurs augmentait considérablement la difficulté du plan initialement prévu.

Le combat spatial entre les cubes et l’USS NIRH’GARH tournait dramatiquement à l’avantage des borgs. Le lieutenant Jir, impuissant, observait sur l’écran principal le terrible engagement, redoutant le pire.

_ « Lieutenant Jir, il est temps ! »

_ « Activation du programme, Monsieur. Les protocoles sont re-paramétrés pour que vous puissiez déclencher simultanément toutes les mines magnétisées sur le débris. »

_ « Bien...Il faut que nous nous approchions au plus près...Que fait l’USS NIRH’GARH ? »

_ « Il engage de nouveau le cube de la Reine Borg, les senseurs indiquent qu’ils n’ont plus de bouclier...Monsieur. »

_ « Ce capitaine Vulcain est un guerrier honorable...En un autre temps, j’aurai bien voulu l’affronter... »

_ « Mais Monsieur, ils vont au suicide ! C’est illogique et ce n’était pas prévu dans notre plan ! Comment vont-ils faire pour se désengager lorsque nous lâcherons la bombe improvisée ? »

_ « ...Je crois que vous connaissez déjà la réponse à votre question, officier de Starfleet...Votre Commandant est prêt à sacrifier son navire et son équipage pour préserver le quadrant de la menace Borg. »

Kurshak avait de la peine pour le jeune bolien. Celui-ci découvrait l’horreur de la guerre, tout guerriers klingons devaient aussi en passer par là...Kurshak en avaient de mauvais souvenirs qui remontaient à la surface. Pendant le conflit contre le Dominion, de nombreux équipages klingons avaient sacrifié leurs vies pour la sauvegarde de l’empire. Kurshak avait assisté à tant de morts qu’il avait failli quitter la flotte de défense...

_ « Monsieur, je reçois un message flash préenregistré...Il vous est destiné. Il faut une clé de décryptage pour l’activer. »

_ « Six, deux, trois, Bêta, Gamma. Passez-le sur la passerelle, je veux l’entendre ! »

_ « Crrr...Ici l’ambassadeur Worf de la Maison Martok, à bord du cuirassé HISCH’TA. J’ai bien reçu votre sollicitation d’assistance. Vos coordonnées spatiales ont été enregistrées. Nous arrivons... Crrr »

_ « ...L’ambassadeur Worf ? » s’exclama Jir, impressionné.

_ « La Maison Martok devait une faveur à celle de mon père. Il est juste qu’un membre de cette Maison paye la dette. » Répondit Kurshak, un sourire énigmatique aux lèvres.

Sujet: Re: [post VOY] Reine Éternelle Lun 16 Mar 2009, 19:53

CHAPITRE VINGT SEPT

A bord de l’USS NIRH’GARH,

La soucoupe du navire de classe Sovereign fut littéralement traversée par un faisceau laser d’une rare intensité. Sous la violente dépressurisation, d’innombrables débris de métal en fusion, de structures arrachées et de corps, furent expulsés des deux brèches engendrées par le tir du cube borg.

...Sa vie fut finalement bien remplie pensa Janeway, tandis que la vision de l’énorme cube borg emplissait l’écran principal fissuré. Elle regarda une dernière fois Sourak, imaginant qu’il y aurait pu avoir quelque chose entre eux...Elle qui n’avait jamais eu le temps de fonder une famille...

Soudain, alors que les tirs du cube s’intensifiaient, L’USS NIRH’GARH cessa de vibrer sous les impacts. L’écran grésillant renvoyait pourtant l’image du vaisseau borg tirant sans interruption. Un mur invisible semblait stopper les salves disruptives. Alors, une imposante ombre apparut progressivement sur la structure du navire Starfleet, un bouclier occultant disparaissait, saturé par les tirs borg. Un immense cuirassé klingon se désoccultait sous les hourras de l’équipage du NIRH’GARH ! Janeway n’arrivait pas encore à réaliser leur chance, tandis que leur nouvel allié faisait déjà feu de toutes ses bordées sur le cube borg.

_ « USS NIRH’GARH, ici le HISCH’TA ! Veuillez quitter la zone le plus rapidement possible, nous vous couvrons ! »

Des cris de joie éclatèrent sur la passerelle, tandis que Sourak esquissait un sourire, donnant de rapides ordres pour rompre le combat.

_ « Ici, l’USS NIRH’GARH, qui que vous soyez, merci pour votre aide ! » répondit Janeway, le sourire aux lèvres.

_ « Ce n’est pas un bon jour pour mourir, Amiral Janeway. Je suis content de pouvoir vous porter assistance. »

L’ambassadeur Worf apparut en visuel, un sourire bienveillant sur son visage.

_ « Je suis au courant pour votre plan, je vais vous donner autant de répit que possible. Et comme nous devions tester en réel les capacités de nos nouveaux boucliers...»

_ « Merci à vous, Ambassadeur Worf, merci de nous assister. » Janeway avait les larmes aux yeux en prononçant cette dernière phrase...

CHAPITRE VINGT HUIT

Secteur de la nébuleuse Hydriss,

Le puissant cuirassé klingon encaissait les salves du cube de la reine borg sans broncher, l’intensité de ses boucliers poussée à son paroxysme. Le navire de guerre klingon utilisait toute son énergie à maintenir ses défenses. C’est alors qu’un véritable essaim d’oiseaux de proie se désocculta tout autour du champ de bataille et s’abattit sur le vaisseau borg ! De multiples explosions couvrirent l’intégralité du cube, frappés par des centaines de salves disruptives et de torpilles.

Le vaisseau Borg n’esquissa aucune riposte, comme paralysé par la foudroyante attaque. Alors que le cube de la Reine Borg semblait perdu, une sphère s’extirpa de ses entrailles, laissant derrière elle une traînée de plasma. L’autre cube tactique, bien que sévèrement endommagé, ouvrit aussitôt un tunnel de transdistorsion, sentant sans doute l’issue du combat tourner à l’avantage de leurs ennemis. Il activa son rayon tracteur sur la sphère de la Reine borg pour l’entraîner dans son sillage, celle-ci ne semblant pas pouvoir passer en transdistorsion.

Le SHARKHAN, alors occulté, et proche du cube tactique, fonça sur la singularité artificielle généré par le Cube Borg. L’oiseau de proie traînait dans son sillon son chargement de mort. Au moment même où le cube et la sphère furent aspirés par la singularité, le débris de l’USS Vector se détacha de l’oiseau de proie en survirage, et fut happé à son tour par le sillage quantique des deux vaisseaux borgs empruntant le vortex...

Un silence de mort régnait sur la passerelle du SHARKHAN, tout l’équipage, y compris l’officier Bolien, à l’affût de l’ordre de mise à feu de Kurshak. La singularité artificielle était en train de s’effondrer alors que les vaisseaux Borgs disparaissaient dans le vortex, et il ne restait que quelques secondes avant que le tunnel ne s’effondre...

_ « Pour l’empire et nos frères tombés, feu ! »

Le lieutenant Jir murmura alors: « Pour l’équipage de l’USS VECTOR. » Et son doigt imprima une forte pression sur la commande d’activation des mines, tandis que le vortex disparaissait dans un souffle quantique...

CHAPITRE VINGT NEUF

Au même moment à bord de la sphère 223,

Une mutinerie ? C’était impensable ! La reine borg ne pouvait décemment cautionner les rapports de son intendant, suite à l’abandon du cube. Les sections contaminées par le virus dans le cube 223 avaient été condamnées. Mais d’après les derniers relevés d’activités, certains drones de ces secteurs avait réussi à s’évader. Et des affrontements avaient eu lieu au sein même de son navire entre les unités saines et celles contaminées ! Le fonctionnement du collectif était en péril et le vaisseau ne pouvait plus assurer sa survie !

Les senseurs du cube avaient brusquement été submergés, pendant le combat, par de multiples impacts de tirs sur presque l’intégralité de la structure. Des points ennemis étaient apparus simultanément autour du cuirassé klingon. Masqués par l’énorme champ de tachyons engendré par le bouclier occulteur du cuirassé klingon, le collectif n’avait pas détecté les autres émissions, beaucoup plus faibles. Aussitôt après, une cascade d’avaries envahissait l’interface du collectif. La reine borg s’était alors prise la tête entre les mains, ayant la sensation que son cerveau allait exploser sous « l’assaut » des données!

Elle ne pouvait décemment combattre sur deux fronts en même temps. La mort dans l’âme, elle avait hurlé l’abandon du cube pour la sphère.

Le cube tactique avait analysé rapidement l’état du vaisseau de la Reine. La sphère Borg ne pouvait plus effectuer un saut de transdistorsion, trop endommagée et contaminée par le nanovirus. L’ordre de remorquer le vaisseau de la Reine fut aussitôt relayé aux unités chargées des rayons tracteurs, tandis que les bobines de transdistorsion reçurent toute l’énergie nécessaire à un saut.

Le tunnel de transdistorsion s’ouvrit au moment même où la sphère s’alignait derrière le cube tactique, tractée par de puissants rayons.

_ « Ce n’est pas aujourd’hui que tu auras de nouveau la victoire, Janeway ! Ce n’est que partie remise... »

La reine jubilait, tandis que les deux vaisseaux Borg s’engouffraient dans la singularité, une étrange « cargaison » aspirée dans leur sillage...

EPILOGUE 1

A bord de l’USS NIRH’GARH,

Le Nirh’garh était en réparation dans un spatio-dock, en orbite autour de la Terre, où l’on pouvait distinguer la côte africaine depuis les baies d’observation.

Kathryn Janeway scrutait au travers l’arrivée du continent américain. Les mains croisées derrière le dos, elle se remémorait ses choix, ses victoires... et ses échecs. Que penser de la « race » Borg et de la folie destructrice qu’ils avaient semé ses dernières semaines? Etait-elle responsable de tous ces morts ? Et enfin, est-ce que la fin justifiait les moyens ? Elle savait d’avance que ses questions lui donneraient encore quelques nuits blanches...

_ « Madame ? Votre navette est prête et n’attend plus que vous... »

Kathryn sourit. La voix de stentor du commandant Sourak lui faisait à chaque fois cet effet-là. Ne rougit pas, ma fille ! Se dit-elle à elle-même, tandis que l’imposant officier vulcain venait auprès d’elle.

_ « Elle est belle n’est ce pas ? Je me rassure en me disant qu’à elle seule, elle en valait la peine... »

_ « Je vous comprend Amiral...Vulcain, par bien des égards, est tout aussi belle à mes yeux, que la Terre aux vôtres. »

Vas-y ma belle, demande-lui ! Pensa Kathryn, fébrile et pas très sûre d’elle.

_ « Sourak ? Pourrons-nous nous revoir après le débriefing à Starfleet Command ? Etant donné que votre navire en a pour quelques semaines à quai, je me permets de vous le proposer. On me donne des talents culinaires plus qu’appréciables. Et je suis sûr que vous n’avez jamais eu la chance de goûter une recette typiquement californienne. »

_ « ...Pourquoi pas Madame. Je serai curieux de découvrir cela avec vous. »

...Une façon de dire « vous me plaisez aussi » en vulcain ! pensa Kathryn, maintenant rouge comme une pivoine.

Hangar 6, à bord de l’USS NIRH’GARH,

Le Lieutenant-Commandant Jir et les rescapés de l’USS VECTOR faisaient leurs adieux, tandis que leur navette était affrétée pour les déposer, au fur et à mesure de leurs nouvelles affectations. Le jeune bolien, ainsi que les protagonistes de « l’affaire Borg », comme on la nommait maintenant, avaient été promu et félicité par les plus hautes autorités de Starfleet Command. Mais d’autres « horizons » les attendaient... Le jeune officier allait revoir son père ; l’Amiral Nor. Le vieil homme avait fait des pieds et des mains pour retarder la réaffectation de son seul garçon, histoire de profiter un peu de son jeune fils...

Jir s’était renseigné sur le devenir du téméraire officier Klingon ; le Capitaine Kurshak. Celui-ci avait bénéficié d’une opération très pointue afin de recouvrer la vue. Des implants oculaires cybernétiques de la dernière génération lui avait été posé, et après quelques « explications » d’ordre hiérarchique avec son nouvel équipage, il avait pris le commandement d’un navire de guerre, au sein de la flotte de défense de l’empire klingon.

Kurshak lui avait signifié avant son départ, par le biais d’une conversation privée enregistrée, qu’il avait une dette d’honneur envers le jeune bolien. Jir ne savait s’il devait s’en réjouir ou non...

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